Le sélectionneur de l’équipe du Cameroun, Marc Brys, s’est fendu d’un geste remarqué en marge du match contre l’Eswatini (1-1) ce mercredi lors de la cinquième journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2026.
Alors que l’hymne du Cameroun retentissait dans le stade clairsemé de Mbombela à Nelspruit (Afrique du Sud), Marc Brys est apparu seul à l’écart des Martin Ntoungou Mpilé, David Pagou, Carlos Kameni et autres membres du staff présents dans la zone technique.
Un geste d’humeur en conséquence du fait que son adjoint Joachim Mununga, dont il se dit très proche et auquel il a moult fois témoigné sa loyauté, n’ait pas été inscrit sur la feuille de match par la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) dirigée par Samuel Eto’o.
À ce stade, point n’est besoin de rappeler qu’il y a l’eau dans le gaz entre l’icône nationale, désormais membre du comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF), et le technicien belge, qui ne manque jamais l’occasion de défier le natif de Douala.
Mununga en tribunes pour la 5e fois de suite
C’est la cinquième fois consécutive que Mununga, ancien offensif sous les ordres de Brys à Mechelen, et ex-éphémère international belge (né à Ottignies de parents d’origine camerouaise, il a été retenu à une seule reprise sans jouer avec les Diables Rouges en mai 2009) a été contraint d’assister à un match des Lions Indomptables depuis les tribunes.
Lors des deux précédents rassemblements, il avait déjà été le souffre-douleur de la Fecafoot. Marc Brys en était sorti de ses gongs, menaçant de démissionner. Mais suite à une rencontre avec les cadres de l’équipe, il avait renoncé finalement.
Un coup d’épée dans l’eau
Depuis, le Flamand avale la couleuvre face aux multiples récidives de la Fecafoot. La désolidarisation qui est la sienne ce mercredi ne fait que confirmer cette impression. L’avant-veille de la recontre, il avait tenté un nouveau coup de pression, appuyé dans la foulée par le ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, son véritable employeur.
“Je ne peux pas travailler avec des gens que je ne connais pas et qui sont moins compétents. J’ai besoin de mon assistant. (…) J’ai le droit. Je suis l’entraîneur principal et je décide qui doit être sur le banc, comme dans les autres pays”, avait-il lancé en effet lors de la réunion préparatoire aux échéances de ce mois de mars. En vain.
Même sort contre la Libye ?
À six jours de la réception de la Libye d’Aliou Cissé à Yaoundé, pour le compte de la sixième journée qualificative à la Coupe du monde 2026, la tendance n’a pas changé d’un iota. Sauf revirement, Mununga devrait donc être convié à nouveau de prendre place en tribunes. Un moyen de vengeance dont Eto’o compte encore frapper le sélectionneur insoumis durant un bon moment. Quitte à laisser des victimes collatérales sur le carreau…