(Columbus, Ohio) Une fois le but de la victoire confirmé, en prolongation en plus, la direction du Canadien au grand complet s’est rendue dans le vestiaire du club d’un pas décidé.
Mis à jour hier à 23 h 37
Pour aller avec tout ce beau monde, plus loin, tout au fond du corridor, on pouvait très bien entendre de la musique, des cris, et de la joie de manière générale, comme si cette équipe venait de gagner un septième match des séries sur la patinoire des Bruins de Boston au mois de mai.
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Columbus n’est pas Boston, bien sûr, et novembre n’est pas au printemps, mais en ce petit mercredi soir pluvieux et froid dans ce coin de l’Ohio, le Canadien allait prendre tout ce qu’il allait pouvoir prendre.
Incluant ceci, une victoire de 4-3 face aux Blue Jackets en prolongation, sur un but gagnant de Nick Suzuki.
PHOTO PAUL VERNON, ASSOCIATED PRESS
Nick Suzuki après avoir récolté le but de la victoire
« Chaque victoire est immense dans cette ligue, a commencé par dire le capitaine, de toute évidence soulagé. On veut célébrer chacune de ces victoires, ça prend de bonnes vibrations, et il faut être heureux. Mais c’est juste une victoire, et on a deux autres gros matchs qui sont à l’horaire pour nous en fin de semaine. »
Le plus soulagé dans ce vestiaire n’était toutefois pas Suzuki, mais bien son ami Juraj Slafkovsky, qui s’est présenté devant son casier avec un sourire gros comme ça, le sourire d’un gars qui avait besoin de marquer au plus vite.
Il n’avait pas réussi un seul point lors des cinq matchs précédents, et ça commençait à lui peser un peu, sans compter que son dernier but remontait au 14 octobre, c’est-à-dire 14 matchs sans avoir pu envoyer une seule rondelle au fond d’un filet.
J’avais presque oublié ce que c’était que de marquer des buts… Je m’en souviens maintenant ! Je dirais que oui, c’est un poids de moins sur mes épaules… Je commençais à ressentir peut-être un peu de pression, mais j’essaie toujours de ne pas trop y penser… enfin, j’ai pu réussir quelque chose cette fois !
Juraj Slafkovsky
On verra bien si ce but, seulement son deuxième de la saison, pourra relancer Slafkovsky, un joueur qui se cherchait et que son entraîneur cherchait à relancer, entre autres en brassant pas mal ses trios par ici. On comprend tous que si le Canadien veut finir par avancer un jour et cesser de produire des épisodes à la télé au sujet de sa reconstruction, il faudra que les jeunes premiers comme le numéro 20 soient en mesure de progresser comme prévu.
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Emil Heineman déjoue Elvis Merzlikins en troisième période.
« Je bougeais un peu mieux sur la glace et j’ai pris de bonnes décisions, a noté le Slovaque au sujet de ce match face aux Blues Jackets. On peut toujours faire mieux, et de manière générale, je dirais que ce ne fut pas un mauvais match pour moi ! »
En plus de Slafkovsky, il faudra bien sûr que d’autres jeunes talents se manifestent, et il faudra aussi que le club, on n’en sort pas, se mette à enchaîner des victoires. Autre petit bout encourageant : le gardien Cayden Primeau, retiré du filet à son départ précédent, a obtenu la victoire avec un match de 21 arrêts. Rien de spectaculaire, mais comme on le sait tous, c’est le résultat qui compte. Cole Caufield, lui, a marqué son 13e but de la saison.
PHOTO RUSSELL LABOUNTY, USA TODAY SPORTS, FOURNIE PAR REUTERS CON
Cayden Primeau
Le défi, maintenant, sera de faire quelque chose de similaire lors du prochain match, samedi à Manhattan, et aussi lors du suivant, dimanche à Boston.
En attendant, il y avait à Columbus dans ce vestiaire quelque chose comme une ambiance des grands soirs.
« On aurait pu gagner mardi soir au Centre Bell, et se sentir mieux au moment d’arriver ici à Columbus par la suite, a ajouté Nick Suzuki. Mais je pense qu’on peut être heureux avec une récolte de trois points sur une possibilité de quatre en deux soirs. »
En hausse : Juraj Slafkovsky
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Juraj Slafkovsky
Un match de deux points après avoir été blanchi à ses cinq matchs précédents.
En baisse : Jayden Struble
PHOTO NICK WASS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Jayden Struble
Il a été sur la glace pour les deux premiers buts des Blue Jackets, et il a obtenu une seule présence en troisième période.
Le chiffre du match : 4:02
Le temps de jeu de l’attaquant Sean Kuraly, des Blue Jackets
Dans le détail
Des trios dans le malaxeur
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Cole Caufield et Zachary Aston-Reese
Il aurait fallu un bon vieux « programme » en gros papier glacé, comme on les appelait dans le temps, pour être capable de bien apprendre par cœur tous les trios du Canadien au moment du début du match, mercredi soir à Colombus. Ainsi, Nick Suzuki, Cole Caufield et Alex Newhook ont formé le premier trio, Juraj Slafkovsky, Christian Dvorak et Brendan Gallagher ont formé le deuxième, Joshua Roy, Kirby Dach et Josh Anderson ont constitué le troisième, et enfin, le quatrième trio a été l’affaire d’Emil Heineman, Jake Evans et Joel Armia. « Je ne pense pas que l’entraîneur cherchait à lancer un message, a expliqué Gallagher. C’est surtout d’essayer de trouver les bonnes combinaisons, toutes les équipes essaient de faire ça. J’avais déjà joué avec Juraj auparavant, ça n’a pas été un gros ajustement pour moi. »
Matheson de nouveau absent
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Mike Matheson
Après avoir raté le match précédent, celui de mardi soir au Centre Bell contre l’Utah HC, Mike Matheson a de nouveau dû se contenter d’un rôle de spectateur mercredi soir à Columbus. Avant le match, l’entraîneur Martin St-Louis n’avait pas été en mesure d’apporter des précisions sur cette absence, se contentant de relayer que le cas du défenseur québécois allait être évalué au jour le jour. Cette absence a donc permis à Justin Barron de disputer un deuxième match de suite, lui qui a amorcé la rencontre sur le troisième duo défensif de l’équipe, en compagnie de Jayden Struble.
Des bancs vides en masse
Ce fut un mercredi froid et pluvieux dans ce coin de l’Ohio, et de toute évidence, les fans des Blue Jackets n’ont pas vraiment eu envie de sortir de la maison. Ainsi, cette visite du Canadien en reconstruction n’a pas exactement déchaîné les passions par ici, puisque seulement 15 485 spectateurs ont assisté à ce match qui n’a pas été un classique. Ce chiffre est même sous la moyenne des Blue Jackets cette saison, qui était de 16 203 spectateurs par rencontre avant la visite du club montréalais. Parmi ceux qui étaient dans la place en ce mercredi soir, tout de même : l’entraîneur du Crew de Columbus, dans la MLS, Wilfried Nancy, qui a été présenté à la foule lors de la deuxième période.
