Pour la première fois en Ligue des champions cette
saison, le Real Madrid a couvert plus de distance que son
adversaire.
Face à l’Atalanta hier, les Madrilènes ont parcouru 114
kilomètres contre 113 pour l’Atalanta. Une statistique qui tranche
avec les précédents duels, où les écarts étaient flagrants, voire
gênants : contre Stuttgart, malgré une victoire 3-1, Madrid a couru
neuf kilomètres de moins. À Lille, où ils ont perdu, le déficit
était de 11 kilomètres. Même Dortmund, battu 5-2, a couru
davantage, tout comme Milan et Liverpool, les deux équipes ayant
contribué à la situation précaire des Madrilènes dans cette Ligue
des champions.
Carlo Ancelotti, après une victoire difficile contre l’Atalanta,
a souligné : « C’est la victoire de l’engagement. L’Atalanta exige
beaucoup, mais l’équipe a montré plus de solidarité après le match
contre Osasuna ». Pourtant, l’entraîneur italien ne nie pas les
lacunes collectives. Lors d’une conférence de presse après une
défaite contre Milan, il avait rappelé : « L’an dernier, nous avons
gagné la Ligue des champions sans être ceux qui couraient le plus ».
Les chiffres lui donnent raison : en 2023-24, le Real courait en
moyenne 114,6 kilomètres par match, la 28ème équipe sur 32 dans ce
domaine. Cette saison, leur moyenne chute à 109 kilomètres.
☀️🤩 ¡Buenos días,
#Madridistas!#UCL
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December 11, 2024
La performance individuelle de Bellingham illustre bien la
dynamique : il est le joueur madrilène le plus actif avec 48,8
kilomètres parcourus, mais il reste loin des standards des
meilleures équipes. Par exemple, Marc Casadó du Barça affiche 59,1
kilomètres, et Rico Lewis de City en compte 55,1 malgré un match de
moins. Bellingham, pourtant pilier du collectif, est à la 105e
place dans cette statistique en Ligue des champions.
Il faut reconnaitre tout de même que ce Madrid post-Kroos peine
à dominer en possession, ce qui se reflète dans ses performances.
Ancelotti a raison de dire que courir moins peut être compensé par
un meilleur usage du ballon, mais ce principe atteint ses limites
quand les résultats ne suivent pas. À Bergame, la prise de
conscience a fait la différence : en l’absence de solutions
tactiques, les Madrilènes ont mis de l’intensité. Avec une victoire
à la clé.