
Chaque semaine, les journalistes de l’équipe des Sports répondent à vos questions.
Publié à 6 h 00
Soumettez vos questions
Payer des droits d’auteur pour les chansons
Est-ce que le club de hockey doit payer des droits d’auteur pour les chansons qui reviennent soir après soir lors des matchs – les chansons de Bon Jovi et d’autres artistes ?
Martin Dallaire
Réponse de Katherine Harvey-Pinard
Le Canadien m’a expliqué être membre de la SOCAN et de ReSound, des organismes gouvernementaux qui s’assurent que « les performeurs, les compositeurs et les producteurs reçoivent des droits d’auteur pour la musique qu’ils composent, produisent et performent ». Le Tricolore doit fournir des listes de lecture à ces organisations. « Nous essayons de faire jouer des pièces de musique d’artistes liés à l’une ou l’autre de ces organisations, m’indique-t-on. De cette façon, les gens peuvent recevoir l’argent qui leur est dû. » Dans le cas où une chanson est jumelée à une vidéo ou synchronisée, le CH travaille avec les producteurs concernés afin d’obtenir l’autorisation de l’utiliser. On me précise également que le processus est le même dans tous les sites sportifs d’Amérique du Nord ; le système des États-Unis est différent, mais ressemble tout de même à celui du Canada.
Le plafond et les contrats au hockey
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Brendan Gallagher est un exemple de joueur avec un contrat ayant une structure salariale inégale.
Supposons qu’une équipe a de l’espace sous le plafond maintenant, mais qu’elle sait que ce sera beaucoup plus serré dans deux ans. Peut-elle, par exemple, s’entendre pour quatre ans et 20 millions de dollars avec un joueur, mais en stipulant que les versements seront de 7 millions pour deux ans, puis de 3 millions pour les deux autres ?
Jean Dufresne
Réponse de Guillaume Lefrançois
Bonjour, M. Dufresne. Une équipe peut convenir d’un tel aménagement, mais l’impact sur la masse salariale, lui, est le même d’une année à l’autre tout au long du contrat. Les ententes ont souvent des structures inégales comme celle que vous décrivez. Brendan Gallagher, par exemple, touche 9 millions de dollars – en espèces sonnantes – cette saison, mais son salaire passera à 6,5 millions la saison prochaine, puis à 4 millions en 2026-2027. Cependant, son impact sous le plafond salarial sera toujours de 6,5 millions, soit la moyenne de 39 millions sur six ans.
Être payé en pourcentage du plafond ?
PHOTO ADAM HUNGER, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Le capitaine des Maple Leafs de Toronto, Auston Matthews, a signé des ententes salariales à moyen terme, ce qui lui a permis de s’ajuster à la hausse du plafond salarial.
J’aimerais savoir s’il est possible pour un joueur de la LNH de signer un contrat dont la valeur serait calculée en pourcentage du plafond salarial, par exemple, huit ans à 15 %. On voit toujours le montant total divisé par le nombre d’années, donc d’année en année, le contrat devient moins lourd.
Charles Amyot-Hallé
Réponse de Guillaume Lefrançois
Bonjour, M. Amyot-Hallé. Une telle formule n’est pas permise, sans quoi bon nombre d’agents auraient sauté sur l’occasion. Auston Matthews et son équipe ont cependant assurément fait leurs devoirs, puisqu’il opte pour des contrats de durée moyenne depuis le début de sa carrière, même s’il a eu deux occasions de s’entendre pour huit ans avec les Maple Leafs de Toronto. En février 2019, il a signé une entente de cinq ans pour 58,2 millions de dollars. La moyenne de 11,6 millions représentait 14,2 % du plafond salarial durant la première année de son contrat. En août 2023, il a signé une prolongation de quatre ans pour 53 millions, une entente qui entre en vigueur cette saison. Sa moyenne annuelle de 13,25 millions compte pour 15,1 % du plafond salarial. Matthews a donc pu commencer à « rattraper » la hausse du plafond salarial trois ans plus tôt que s’il avait signé une entente de huit ans en 2019.
L’horaire tumultueux des arénas de la LNH
PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE
Marie-Mai au Centre Bell, en 2013. La chanteuse avait dû reporter son spectacle de trois jours en raison des séries éliminatoires.
Bonjour, le 30 octobre, je suis allé voir Iron Maiden au Centre Bell – c’était excellent, merci d’avoir demandé ! – avec des billets achetés un an et un jour à l’avance. Comment la LNH et le Canadien jonglent-ils avec les réservations de salle faites longtemps à l’avance lorsque vient le temps d’établir le calendrier ? Y a-t-il des jours de la semaine où il n’y a jamais de matchs au Centre Bell d’une année à l’autre ? Félicitations pour votre beau programme.
Jean-François Ferland
Réponse de Guillaume Lefrançois
Bonjour, Monsieur Ferland. On pourrait dire que le Canadien « court vers les montagnes » pour s’assurer que le Centre Bell soit réservé (la pognez-vous ?). Trêve de cabotinage, voici la réponse offerte par le CH à ce sujet. « Les matchs de la LNH ont priorité au Centre Bell. L’équipe de la gestion des calendriers et les opérations hockey travaillent en étroite collaboration afin de sélectionner des dates disponibles à remettre à la Ligue bien à l’avance, selon le calendrier de la saison. La LNH a une structure qui doit être respectée et les spectacles et évènements spéciaux sont programmés autour des dates de hockey. Cependant, des ajustements peuvent être nécessaires selon les circonstances présentées. » Les séries éliminatoires compliquent parfois la donne ; en 2013, Marie-Mai avait dû reporter de trois jours un spectacle en raison de la série Canadien-Sénateurs. Quant au dernier volet de votre question, les vendredis sont rarement occupés par le CH. Depuis la saison 2017-2018, si on exclut les séries et les matchs joués en temps de confinement, le Tricolore n’a disputé que deux matchs à domicile un vendredi.
Les marques noires sur le visage
PHOTO STEPHEN BRASHEAR, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Josh Rojas, des Mariners de Seattle. La science n’est pas convaincue de l’utilité des marques noires sous les yeux.
Pourquoi les sportifs professionnels se mettent-ils autant de peinture noire dans le visage ?
Bruno Bouchard
Les marques noires sous les yeux des joueurs de football ou de baseball servent-elles vraiment à empêcher l’éblouissement par la lumière ou est-ce que c’est plus « esthétique » qu’autre chose ? Devrais-je m’en mettre lorsque je joue au golf ou lorsque je vais faire une marche en sentier si c’est si efficace ?
Marc-Olivier Boucher
Réponse de Jean-François Téotonio
Comme l’indique Marc-Olivier, les joueurs qui appliquent cette graisse noire – ou ces collants – sur leur visage le font pour tenter de réduire le risque d’être ébloui. Ici, le noir servirait à absorber la lumière du soleil ou du stade. Est-ce que ça fonctionne vraiment ? La science n’en est pas convaincue. D’un côté, on indique que l’efficacité de la marque noire dépend de la couleur des yeux. De l’autre, que ça peut aider à mieux distinguer les couleurs, ce qui peut être utile lorsqu’on tente d’attraper un ballon dans les airs, par exemple. Tout le monde semble s’entendre pour dire que l’effet est minimal. Bref, ces marques noires ne font pas de mal, et peuvent donc aider psychologiquement à se sentir prêt pour la compétition d’un match féroce.


