Pour une deuxième fois en 24 heures, le Rocket de Laval a bombardé Daniil Tarasov. Cette fois, le gardien russe a eu le dernier mot.
Mis à jour hier à 23 h 40
Simon Servant
La Presse Canadienne
Tarasov s’est distingué jusqu’à ce que son coéquipier Owen Sillinger joue les héros en prolongation, guidant les Monsters de Cleveland vers un gain de 2-1 aux dépens des Lavallois, samedi soir, au Rocket Mortgage FieldHouse.
À son premier match dans la Ligue américaine cette saison, Tarasov s’était fait accueillir par le club-école du Canadien de Montréal, vendredi, dans un revers de 5-0. Le colosse de 25 ans a cependant montré pourquoi il a eu sa place comme gardien substitut avec les Blue Jackets de Columbus avant de se blesser.
Le Rocket (21-10-3) pensait bien pouvoir l’emporter en prolongation, mais Tarasov a volé le défenseur Adam Engstrom en se déplaçant vers sa droite. Quelques instants plus tard, à 1 : 37, Sillinger a battu de vitesse Laurent Dauphin et il a fait mouche par-dessus l’épaule droite de Connor Hughes.
« Nous les avons encore dominés au chapitre des lancers, mais hier, ça entrait un peu plus. Tarasov a mieux joué ce soir. Je l’ai eu à Columbus l’an dernier, c’est un gars de la LNH », a mentionné l’entraîneur-chef Pascal Vincent, qui a dirigé les Blue Jackets lors de la dernière campagne.
« Il y a des matchs comme ça. Il faut aussi donner du crédit à leur gardien. Il a réalisé de gros arrêts », a ajouté Joshua Roy, qui a décoché six tirs pendant la rencontre de samedi.
PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE
Joshua Roy
Ce ne sont pas les occasions de marquer qui ont manqué pour le Rocket, qui a vu sa séquence de trois victoires prendre fin. Il a souvent dicté le rythme à forces égales, mais il s’est également tiré dans le pied en écopant des pénalités.
À deux occasions, les hommes de Vincent ont eux-mêmes arrêté leur avantage numérique en se retrouvant au banc des pénalités. Dans ces moments, l’entraîneur-chef ne peut pas utiliser tout son personnel et certains joueurs doivent patienter de longues minutes avant de sauter à nouveau sur la glace.
« Les pénalités de bâton doivent arrêter. Nous perdions beaucoup de momentum, d’un côté comme de l’autre. Il y a eu deux pénalités sur notre avantage numérique. Ce sont des incidents individuels, mais dans l’ensemble, nous avons bien joué », a observé Vincent.
Le Rocket a alloué un but après seulement 1 : 50 de jeu, mais il a ensuite limité les attaques de ses adversaires à forces égales. Il n’aura manqué qu’un peu de finition pour éviter la prolongation.
« Nous nous attendions à ce qu’ils sortent fort, mais nous avons joué un grand match, a insisté Vincent. Ce n’était pas aussi précis qu’hier, en ce qui concerne notre exécution, mais notre intensité était excellente. »
Owen Beck a trouvé le fond du filet pour la formation lavalloise, qui a glissé au troisième rang de la section Nord, mais qui n’est qu’à deux points du sommet. Hughes a conclu la rencontre avec 22 arrêts.
Joseph LaBate a quant à lui marqué le premier but des Monsters (21-11-3), qui ont pris l’exclusivité du deuxième échelon de la section. Tarasov a repoussé 34 rondelles dans la victoire des siens.
Le Rocket reviendra à domicile pour se mesurer aux Penguins de Wilkes-Barre/Scranton, mercredi soir, à la Place Bell.
Tarasov s’illustre
Les choses ont bien mal commencé pour les Lavallois, alors que dès la 41e seconde, ils ont écopé une pénalité pour avoir eu trop de joueurs sur la patinoire.
Les visiteurs ont résisté pendant la première minute de cette infériorité numérique, mais les Monsters ont ouvert le pointage. Le tir de Samuel Knazko a donné contre la bande et la rondelle est immédiatement revenue sur la lame du bâton de LaBate, qui a battu Hughes de vitesse.
Le Rocket a toutefois trouvé son rythme rapidement et tous ses trios ont réussi quelques poussées dans le territoire ennemi. Tarasov a notamment dû se signaler devant Lucas Condotta, qui est sorti de l’arrière du filet pour revenir devant.
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Lucas Condotta
Les deux équipes ont connu une séquence intéressante avant la fin de la période, sans toutefois toucher la cible. Rocco Grimaldi s’est buté à Hughes et, à l’autre bout de la patinoire, Roman Ahcan a servi une solide mise en échec à Xavier Simoneau. Quelques instants plus tard, le petit attaquant a remis la rondelle dans l’enclave à Roy, qui a été volé par Tarasov.
Le deuxième engagement ne s’est pas joué sous le thème de la discipline, alors que les deux formations ont écopé quatre pénalités mineures. Cet espace sur la patinoire a mené à quelques occasions de marquer de part et d’autre.
La première est venue du bâton de Jared Davidson, mais son tir a touché le poteau. Rafaël Harvey-Pinard et Filip Mesar ont tenté leur chance près du filet, quelques secondes plus tard, mais ils ont manqué de précision.
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Rafaël Harvey-Pinard
Les Monsters ont aussi cogné à la porte avec un homme en plus, mais Trey Fix-Wolansky n’a pu tromper la vigilance de Hughes malgré une belle passe de Gavin Brindley.
Le Rocket a finalement pu créer l’égalité, alors que Hunter McKown était installé au banc des pénalités pour avoir envoyé la rondelle dans les gradins. Roy a décoché un bon tir bas que Tarasov a repoussé, mais le retour est allé directement vers Beck, qui a enfilé l’aiguille.
Encore transportée par son but en fin de deuxième période, la troupe lavalloise a poursuivi sa domination dès les premières minutes du troisième vingt. Tarasov et sa défensive ont cependant réussi à bloquer plusieurs lancers de leurs adversaires.
Hughes a donné la réplique alors qu’il restait un peu plus de six minutes à jouer, sortant la jambière gauche pour priver Max McCue d’un but certain.
