Après quatre jours de compétition intense sur les greens, le championnat national de golf du Burkina Faso a connu son épilogue. Cette deuxième édition, placée sous le parrainage de Son Excellence Charles Kaboré — ambassadeur du sport et ancien capitaine des Étalons — a tenu toutes ses promesses, avec des performances remarquables et une organisation saluée par tous. Le golf au Burkina Faso se joue sur un terrain atypique. Ce qui rend le challenge passionnant.
Les grands vainqueurs
Au niveau amateur, c’est Moussa Kafondo qui s’est illustré en décrochant le trophée. Du côté professionnel, Clément Nikiema a dominé la série nationale pour être couronné champion national de la saison 2025-2026. Une performance de haut vol qui confirme son statut de référence dans le golf burkinabè.
Clément Nikiéma reçoit ses prix des mains de Charles Kaboré et du président de la fédération.
Résultats par catégorie
Série 3 (amateurs débutants) :
3e : Ouedraogo Armel
2e : Lankoandé Jean
1er : Avan (Ambassade des USA)
2e Série :
3e : Fabrice Natambega
2e : Kouda Mouni
1er : Tegawende Jean
1ère Série :
3e : Karambiri Mohamed
2e : Samaké Salif
1er : Ouedraogo Boukari
Série Nationale (Professionnels) :
4e : Nikiema Émile
3e : Kaboré Gérard
2e : Dakissaba Louis
1er : Nikiema Clément
Une compétition de haut niveau
Au total, 40 golfeurs, répartis entre 15 professionnels et 25 amateurs, ont pris part à ce tournoi, répartis en trois séries selon leur niveau. Chaque joueur a disputé quatre cartes sur quatre jours, avec un classement final établi par catégorie. Les performances ont été au rendez-vous, certains joueurs ayant même réalisé des scores en dessous de 72, un niveau très encourageant. Les récompenses ? Des médailles pour les amateurs, et des primes en argent pour les professionnels.
Une discipline en pleine croissance
Salif Samaké, président de la Fédération Burkinabè de Golf au milieu
Pour le président de la Fédération Burkinabè de Golf, Salif Samaké, le bilan est très positif. « Le niveau de nos golfeurs est bon. Lors de l’Open organisé ici, un Burkinabè a battu 32 professionnels de la sous-région, et a ensuite brillé à Lomé et Yamoussoukro », a-t-il rappelé avec fierté. Mais pour aller plus loin, il souligne quatre leviers indispensables : du bon matériel, une bonne formation, une volonté politique forte, et un environnement adapté.
Des ambitions régionales et internationales
La fédération ne cache pas ses ambitions. L’objectif est clair : former cinq golfeurs professionnels capables de représenter le Burkina Faso lors des grands Opens du continent, notamment au Maroc, en Côte d’Ivoire, au Ghana ou encore au Togo.
Contrairement aux idées reçues, le golf n’est pas réservé à une élite. « Un sac de golf coûte entre 80 000 et 100 000 F CFA. Les chaussures ne sont pas plus chères que dans d’autres sports. La cotisation annuelle revient à environ 20 000 F CFA par mois, comme une salle de sport », précise le président de la fédération. En plus d’être un sport complet, le golf est excellent pour la santé.
Avec une telle dynamique, le golf burkinabè semble avoir trouvé son swing. Place désormais au travail de fond pour hisser ce sport au sommet du paysage sportif national et régional.
Moussa Kafando, le champion dans la catégorie amateur avec Charles Kaboré et le président de la fédération