Après avoir évoqué sa carrière au Besiktas et en Arabie Saoudite à Al-Kholood, l’international congolais Jackson Muleka revient dans cette seconde partie de l’entretien exclusif qu’il a accordé à Afrik-Foot sur son passage au TP Mazembe, dont il a été la star jusqu’à son départ en 2020.
Entretien réalisé par A.P.
Le TP Mazembe connaît une période un peu moins faste sur la scène continentale. Comment l’expliquez-vous ?
C’est un club qui est en phase de transition. Contrairement aux années précédentes où ils recrutaient, là, ils veulent promouvoir leurs jeunes du centre de formation et les jeunes du pays. C’est quelque chose qui ne se fait pas en un ou deux ans, ça prend beaucoup de temps. C’est un club qui continue quand même à se battre. Le club ne disparaît pas. Le président (Moïse Katumbi, ndlr), c’est un amoureux du football. Il continue à mettre ses moyens pour continuer à faire progresser ce club-là.
TP Mazembe isn’t in the #TotalCAFCL semi-finals, but Jackson Muleka might just end the season as top scorer with 7⃣ goals! 🔝⚽
Do you think someone else can top him in the next 2 rounds? 👀 pic.twitter.com/SPUcJpH85P
— CAF_Online (@CAF_Online) July 12, 2020
Lorsque vous évoluiez là-bas, vous avez souvent été annoncé sur le départ au regard de vos performances. Et on a parfois eu l’impression que c’était difficile de quitter ce club-là, à l’instar de Meschack Elia ou encore Ben Malango ?
Moi, je n’ai pas eu de difficultés à bouger. J’ai fait trois saisons avec le club, trois belles saisons. À l’issue de la deuxième, il y avait des opportunités. Mais je me suis moi-même dit qu’il valait mieux que je joue une troisième saison pour grandir encore plus, j’étais encore trop jeune et le club me donnait la chance de jouer. Je n’ai jamais été bloqué là-bas, je n’ai pas connu ça.
C’est ma propre expérience. Je suis en bon termes avec le club, j’ai bien quitté le club et chacun a bénéficié de ce qu’il pouvait bénéficier. J’ai donné au club ce que je pouvais donner. Financièrement, ils ont gagné ce qu’ils pouvaient gagner aussi. Chacun était gagnant dans ce deal-là. Mais dire que je pouvais être bloqué là-bas, non, je n’ai jamais connu ça.
“L’Afrique, ce n’est pas dans ma tête pour le moment”
Au TPM, vous avez côtoyé un certain Trésor Mputu, véritable légende du football congolais…
Oui, j’ai joué avec lui. C’est un joueur à part. Trésor, c’est un trésor du pays. Il n’a pas eu la chance d’évoluer ailleurs, mais c’est un joueur unique. Il y en aura peut-être un autre dans deux décennies, mais ce genre de joueurs, on ne les a pas tous les deux ans. C’est un symbole du pays avec la carrière qu’il a pu faire. C’est un joueur extraordinaire et une très belle personne.
Est-ce qu’il y a un club qui vous donnerait envie de venir rejouer en Afrique ?
Pour le moment, ce n’est pas dans mes ambitions. J’ai eu pas mal d’approches, mais je n’y pense pas pour le moment. Je veux être où je dois être. Je veux continuer à jouer où je dois jouer, que ce soit en Europe ou où je suis. L’Afrique, ce n’est pas dans ma tête pour le moment.
Découvrez dans les prochains jours la troisième et dernière partie de notre entretien avec Jackson Muleka, où il sera question des Léopards de RDC.
Jackson Muleka : “des gens à Besiktas m’ont poussé vers la sortie, ils ne voyaient que leur intérêt” [Exclu] #football https://t.co/BENPy671Gc pic.twitter.com/7IZ64Pn2D2
— Afrik-Foot (@afrikfoot) April 23, 2025