Federico Valverde s’est présenté en salle de presse
avant la finale de Supercoupe d’Espagne entre le Real Madrid et le
Barça.
Quelle est l’importance de ce match ?
Une autre finale. Nous arrivons ici avec beaucoup de confiance,
après des premiers mois qui n’ont pas été très bons. Nous sommes
très motivés à l’idée de gagner.
Le vainqueur de ce tournoi a souvent remporté le
championnat ensuite.
Oui, le trophée est très important, surtout pour la confiance
qu’il vous donne. Après six mois difficiles, le plus important est
de se battre pour les titres. Le rival est évidemment très
spécial.
Vous jouez tous les matchs sans
interruption…
Je suis heureux de pouvoir continuer à jouer des matches.
Surtout en tant que titulaire. Je suis très heureux d’avoir la
confiance de l’entraîneur. En Coupe, nous nous sommes mis d’accord
pour que je joue 45 minutes. Je continue à jouer et j’essaie de
laisser ma marque à Madrid, dans le meilleur club du monde. J’aurai
le temps de me reposer en juillet, si Dieu le veut.
Comment vous sentez-vous après la demi-finale
?
Je me repose, en grande partie. Nous n’avons pas grand-chose
d’autre à faire. Je suis loin des enfants et devoir jouer avec eux
toute a journée est ce qu’il y a de plus fatigant (rires). Je
profite du calme.
En tant que coéquipier, que pensez-vous de la situation
d’Olmo et de Pau Victor ?
Ça ne me regarde pas. Mon devoir est de défendre Madrid, mon
club. Si je me mets dans leur situation, c’est dur, c’est
difficile. En tant que joueur, on a toujours envie de jouer. C’est
difficile de s’entraîner en sachant qu’on ne peut pas jouer. C’est
la passion que nous avons, de pouvoir jouer. L’important, c’est
qu’ils continuent à s’entraîner, à se préparer. Ce n’est pas
agréable de vivre ces moments pour un joueur.
Que s’est-il passé il y a deux mois, après le match
contre Milan ? Lorsque sa femme a remis en question sa position
?
Ce qui est important, c’est qu’il n’y a jamais eu de conflit.
Comme je n’utilise pas les réseaux, c’était une surprise pour moi.
L’entraîneur veut toujours le meilleur pour moi, pour l’équipe. Il
en va de même pour ma femme à la maison. Je ne peux pas prendre
parti. Les deux parties ont défendu ce qu’elles aiment le plus.
L’entraîneur pour l’équipe et ma compagne pour moi, je suis le père
de leurs enfants. L’important est que nous soyons honnêtes et
sincères. Après le match, nous n’avons pas parlé du tout, parce que
je ne savais pas. Nous avons discuté ensuite. Mais je ne me suis
pas mis en colère. Il faut toujours respecter ce que dit
l’entraîneur, le patron. Il faut continuer à être une référence
pour l’équipe.
Il marque beaucoup de buts et il revient dans le stade
où il a taclé Morata.
C’est très difficile de marquer plus de buts que n’importe quel
attaquant à Madrid. J’essaie de faire mon devoir, ce que j’ai à
faire sur le terrain. J’essaie d’apporter ce dont l’équipe a
besoin. En ce qui concerne Morata, je ne vais pas dire si c’est
bien ou mal. A ce moment-là, je l’ai fait, c’était la meilleure
chose à faire pour l’équipe. Je m’en tiendrai à cela.
Les matchs face au Barça
Ce sont des moments d’euphorie. Si vous perdez, vous avez le
sang chaud, si vous gagnez, vous êtes euphorique. Ce que tout le
monde dit est respectable. Nous pouvons avoir de bons matchs, nous
pouvons avoir de mauvais matchs. Mais nous sommes toujours l’équipe
qui gagne tout et je m’en tiendrai à cela.
Avez-vous parlé à Mbappé des hors-jeux dans le dernier
Clasico ?
Je n’ai pas de leçons à lui donner, c’est l’un des meilleurs. Il
saura ce qu’il faut faire. Évidemment, ce truc des hors-jeu nous
inquiète. Le Barça a une très bonne ligne d’attaque. Ce sont
surtout les milieux de terrain et les défenseurs qui donnent les
passes décisives.
Les échauffourées contre Majorque
Ce sont des choses du football, ça peut arriver. Quand on perd,
on est en colère, on est chaud. Ce sont des situations différentes,
après 90 minutes de course, vous pouvez dire la première chose qui
vous vient à l’esprit. Ce sont des choses du football, elles sont
arrivées aux deux équipes.
Avez-vous hâte de prendre votre revanche sur le Barça ?
La défaite vous a-t-elle fait très mal ?
C’était dur. J’ai eu du mal à dormir. En première mi-temps, nous
avons eu des occasions de marquer, ce qui donne de la confiance. En
deuxième mi-temps, ils ont été plus forts. Nous n’avons pas fait
les choses correctement ou parfaitement et cela nous a fait mal. Ça
nous a donné beaucoup de force pour aller de l’avant et nous a
permis d’être l’équipe que nous sommes aujourd’hui.
Après le Clasico, il y a eu le Ballon d’Or, le match de
Valence… Comment le club s’en est-il remis ? Est-ce qu’on vous
fait beaucoup de blagues sur ce qui s’est passé avec Morata
?
Le truc avec Morata… je me suis fait un nom à partir de ce
moment-là. Certaines personnes me le rappellent, parfois c’est
drôle. L’important, c’est que je sois toujours là et c’est bien. Et
après les défaites, après tant de titres, c’était bien pour nous de
perdre et de changer la situation. Continuer à être les mêmes, à
travailler avec humilité et à renforcer le groupe. Partager
d’autres choses que nous ne faisions pas auparavant et qui nous ont
été bénéfiques.