Jeudi 29 mai, Reims – Épuisé, en sueur, les jambes percluses de crampes, mais le sourire large comme la Moselle : Koffi Kouao a tout laissé sur le terrain. Le latéral droit du FC Metz, inlassable coureur, a encore été un homme de devoir dans le formidable renversement des Grenats contre Reims. À l’issue de cette victoire 3-1 synonyme de montée en Ligue 1, il s’est arrêté au micro avec une émotion sincère.
« On a tout donné, on savait que ce serait difficile. »
« On a pris ce but qui nous a mis un coup à la tête, mais on n’a jamais lâché. Le but de Matthieu, puis celui d’Alpha, et enfin la délivrance avec Gauthier… c’était magnifique. »
Des crampes, du courage, et des chants
Sorti avant la fin, victime de crampes après avoir multiplié les efforts sur son côté droit, Kouao incarne cette équipe de Metz : généreuse, solidaire, jamais résignée. Et au coup de sifflet final, c’est vers les tribunes qu’il s’est tourné, là où 1500 supporters messins avaient fait le déplacement.
« Il n’y avait même pas une fête, c’était une récompense pour eux. Ils ont été partout avec nous, même dans les périodes compliquées. »
« Franchement, cette montée, c’est aussi la leur. Ils ont fait des voyages de 7 ou 8 heures. Ils nous ont portés toute la saison. »
« Nous, on est de passage. Ce club, il est à eux. »
Dans un discours touchant, Kouao a rappelé ce que représente le FC Metz pour sa ville et ses fidèles :
« Comme je l’ai dit en début de saison, nous, les joueurs, on est de passage. Mais ce club, il est à eux, aux supporters. C’est leur club, leur ville, et ce le sera toujours. »
« Ce soir, ce n’est pas la prolongation de Koffi, c’est Metz qui doit profiter »
Interrogé sur son avenir, alors qu’il lui reste un an de contrat, Kouao a esquivé avec élégance :
« Franchement, ce soir, ce n’est pas une question de prolongation. Ce soir, ce n’est pas Koffi. Ce soir, c’est Metz. C’est le collectif. C’est ce groupe qui mérite de célébrer, de profiter. »
Avant de conclure dans un éclat de rire :
« Il me reste un an. Si le président ne me vire pas, je suis là. »
Un soldat du couloir droit, un homme du collectif
Koffi Kouao symbolise parfaitement l’état d’esprit messin : combatif, fidèle, et profondément attaché à l’institution. Ce soir, il ne voulait parler ni de contrat, ni d’avenir. Il voulait juste savourer une montée arrachée au courage, et à la sueur.
Et c’est tout ce que mérite Metz.