Publié à 8 h 00
Soumettez vos questions
Marquer à 6 contre 3
Est-ce qu’une équipe de hockey déjà en avantage de deux hommes (5 contre 3) pourrait aussi retirer son gardien de but et jouer à 6 contre 3 ?
Réjean Breton
Réponse de Jean-François Téotonio :
C’est tout à fait possible. C’est même arrivé à 19 reprises depuis la saison 2019-2020, selon le service de statistiques de la LNH, qui indique que 4 buts ont été marqués dans un tel scénario pendant cette période. La dernière fois que la supériorité numérique a donné un but, c’était le 1er janvier 2022, une réussite des Flyers de Philadelphie qui se sont quand même inclinés devant les Kings de Los Angeles. Depuis la saison 2009-2010, 17 buts ont été marqués à 6 contre 3.
L’arrêt des deux minutes dans la NFL
PHOTO REED HOFFMANN, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Andy Reid, entraîneur-chef des Chiefs de Kansas City
J’aimerais connaître le raisonnement derrière le temps d’arrêt obligatoire à deux minutes de la fin des demies au football américain ainsi que le moment où ce fut adopté.
Yvan Potvin
Réponse de Jean-François Téotonio :
Le temps d’arrêt obligatoire de deux minutes, communément appelé le two-minute warning, a été implanté en 1942, à une époque où il n’y avait pas de cadran affichant le temps restant dans le stade. Le chrono était géré par les officiels sur le terrain. À ce moment, le temps d’arrêt servait essentiellement à indiquer aux équipes et aux partisans qu’il restait deux minutes à la demie, ce qui permettait aux entraîneurs de préparer leurs stratégies. Dans les années 1960, lorsque les tableaux indicateurs affichant le chrono à la vue de tous sont devenus la norme dans les stades de la NFL, la télévision était un facteur important à prendre en compte. Le two-minute warning, bien qu’il soit encore utile aux entraîneurs pour leur gestion du temps, sert aujourd’hui un objectif très lucratif, soit la vente de publicités rentables dans les moments les plus tendus des matchs.
Deux divisions au hockey nord-américain ?
PHOTO MELISSA MAJCHRZAK, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS
Les joueurs de l’Utah HC avant un match contre les Sharks de San Jose, le 10 janvier
Avec 32 équipes dans la LNH et les discussions sur une nouvelle expansion, est-ce que la ligue a exploré l’idée de former deux divisions comme au soccer ou au hockey international ? Par exemple, à la fin d’une saison, les deux meilleures équipes de la division B rejoindraient la division A et les deux pires équipes de la division A iraient dans la division B ?
Éric Grondin
Réponse de Jean-François Téotonio :
Nous ne sommes pas dans le secret des dieux, mais nous serions très surpris que la LNH envisage cette possibilité. D’une part, parce que Gary Bettman a récemment nié qu’une nouvelle expansion était dans les cartons. D’autre part, parce que le modèle nord-américain du sport, avec des propriétaires qui paient le gros prix pour faire l’achat d’une franchise, ne supporterait pas de les voir relégués en deuxième division, et ainsi perdre leurs lucratives redevances liées aux droits télé, entre autres. La MLS fait d’ailleurs l’envie de plusieurs grands bonzes du soccer européen avec son modèle de ligue sans relégation. Ce n’est pas pour rien que l’idée de la Super Ligue, qui voudrait accueillir une vingtaine de grands clubs d’Europe comme le Real Madrid et Manchester City, en excluant les autres de leur carré de sable, ne cesse de revenir dans l’espace public.
Les tirs de barrage et les statistiques
PHOTO GRAHAM HUGHES, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE
Jason Robertson, des Stars de Dallas, et Samuel Montembeault, du Canadien, en tirs de barrage le 11 janvier
Pourquoi un but sur un tir de pénalité engraisse-t-il les statistiques du marqueur, mais pas en tirs de barrage ?
Michel Hamelin
Réponse de Jean-François Téotonio :
Comme vous dites, les buts en tirs de barrage ne sont pas comptabilisés dans les statistiques de base des joueurs. Mais ils sont tout de même enregistrés. Par exemple, Jonathan Toews et Patrick Kane sont les codétenteurs du record historique de buts en tirs de barrage dans la LNH, avec 52. Pourquoi y a-t-il une distinction entre les buts marqués en temps réglementaire et en prolongation et ceux inscrits en tirs de barrage ? En gros, c’est parce que cette facette du jeu, individualiste, diffère grandement des circonstances d’un but marqué dans le cours d’un match, disputé en équipe. Il y a aussi une portion non négligeable de chance impliquée dans les tirs de barrage, et le fait que le tireur est choisi par l’entraîneur. Bref, un but en tirs de barrage, au hockey, vaut essentiellement moins qu’un but inscrit à la régulière.
Les anciennes équipes
PHOTO RENAUD PHILIPPE, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES
Les Nordiques de Québec sont devenus l’Avalanche du Colorado en 1995.
À qui appartiennent les droits d’anciennes équipes de la LNH comme les Seals de la Californie, les Scouts de Kansas City, les North Stars du Minnesota, les Jets de Winnipeg de l’époque, les Flames et Thrashers d’Atlanta ?
Serge Charron
Réponse de Mathias Brunet :
Amusons-nous à monter quelques arbres généalogiques. Nés en 1967, lors de l’accueil de six nouveaux clubs (Kings de Los Angeles, North Stars du Minnesota, Flyers de Philadelphie, Penguins de Pittsburgh, Blues de St. Louis), les Seals ont déménagé à Cleveland et sont devenus les Barons en 1976. À peine deux ans plus tard, ceux-ci fusionnaient avec les North Stars du Minnesota. Les North Stars ont déménagé à leur tour, au Texas, en 1992, pour devenir les Stars de Dallas. Les Scouts de Kansas City ont existé seulement deux ans, de 1974 à 1976. Ils ont transporté leurs pénates au Colorado pour devenir les Rockies. Ceux-ci sont déménagés au New Jersey en 1982 et s’appellent les Devils depuis.
Quant aux Jets de Winnipeg, admis dans la LNH en 1979 avec les Whalers de Hartford, les Oilers d’Edmonton et les Nordiques de Québec, ils ont déménagé à Phoenix en 1996, un an après le départ des Nordiques pour le Colorado ; les voilà en Utah depuis l’été dernier. Winnipeg a retrouvé un club, du même nom, en 2011, lorsque les Thrashers d’Atlanta, nés en 1999, ont été vendus. Il s’agissait de la deuxième tentative de la Ligue d’établir un club à Atlanta, après les Flames, admis en 1972, puis déplacés à Calgary en 1980.
Les Nordiques sont devenus l’Avalanche du Colorado en 1995, et le club a utilisé le logo des Nordiques pour des uniformes « rétro » à partir de 2020. Puis, les Whalers sont devenus les Hurricanes de la Caroline en 1997. Ces derniers détiennent – conjointement avec la LNH – les droits en ce qui concerne notamment le logo des Whalers. Un courriel envoyé à la LNH demandant qui possède les droits en la matière des anciennes équipes est demeuré sans réponse.
