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La bataille autour de la domiciliation de la finale de la Coupe du monde 2030 refait surface. Après avoir déjà revendiqué sa légitimité en septembre, le président de la Fédération espagnole de football, Rafael Louzán, a relancé le débat. Une nouvelle sortie médiatique qui met en lumière la rivalité feutrée entre Madrid et Rabat à l’approche de la décision finale de la FIFA.
S’exprimant jeudi à Madrid lors du Forum Nueva Economía, le patron de la RFEF a de nouveau fait valoir le poids de son pays dans l’organisation tripartite avec le Maroc et le Portugal, en déclarant qu’il serait « inexplicable » que la finale n’ait pas lieu en Espagne.
Louzán relance la pression : “L’Espagne a deux stades exceptionnels”
« L’Espagne représente 55 % du projet (en termes de stades, ndlr). Il est donc logique qu’elle accueille la finale. Nous devons prouver que nous sommes capables d’organiser un grand événement, comme une finale de Ligue des champions ou de Ligue Europa », a-t-il déclaré.
Rafael Louzán a cité Madrid, Barcelone et Casablanca comme les trois options encore en lice pour accueillir le match ultime.
« Le Maroc a un grand stade (le Grand Stade Hassan II de Casablanca, ndlr) conforme aux normes internationales, mais l’Espagne en a deux exceptionnels : le Santiago Bernabéu et le Spotify Camp Nou », a-t-il ajouté, insistant sur la « capacité éprouvée » de son pays à gérer de grands rendez-vous.
Une phrase qui sonne comme un nouveau coup de canif diplomatique dans une coorganisation censée incarner la coopération entre les deux rives de la Méditerranée.
🎖Le Grand Stade Hassan II de Benslimane sera prêt en décembre 2027, en conformité avec les normes de la FIFA, en vue d’accueillir des matchs de la Coupe du Monde 2030, avec une capacité totale de 115 000 places 🏟️ ⏳🇲🇦
📸 #Maroc | #yallavamos2030 pic.twitter.com/evUfYmdRPp
— Actu Stade 🏟 (@worldstadium_FR) September 6, 2025
Lekjaa calme le jeu, mais le Maroc reste ferme
Durant l’été, Fouzi Lekjaa avait déjà répondu aux insinuations espagnoles, rappelant que « la FIFA et les trois comités nationaux » décideront collectivement de la répartition des matchs.
« Ce genre d’informations relève de la spéculation médiatique. Aucune décision n’a encore été prise », affirmait-il sur Al Aoula en juillet dernier.
Le Maroc continue donc de défendre sa vision : une Coupe du monde équilibrée, partagée et historique, symbole d’un football mondial multipolaire. Mais avec les déclarations répétées de Louzán, le bras de fer pour la finale s’annonce de plus en plus politique, et la FIFA devra bientôt trancher entre la puissance symbolique du Bernabéu et le projet ambitieux du Grand Stade Hassan II.

