Un an après son sacre historique à la CAN 2024, la Côte d’Ivoire a célébré cet anniversaire avec un message fort : “Y’a Dieu dedans”. Plus qu’un simple slogan, cette phrase reflète l’esprit qui a accompagné les Éléphants tout au long de leur parcours. Entre une cérémonie officielle teintée de ferveur et un clip hommage, la spiritualité a été placée au cœur des festivités.
Reconnaissance et gratitude
Mardi, le siège de la Fédération Ivoirienne de Football (FIF) à Treichville a accueilli une cérémonie exceptionnelle baptisée “Journée de reconnaissance au Seigneur”. En présence de nombreuses personnalités, le président de la FIF, Idriss Diallo, a tenu à exprimer sa gratitude : “Ce sacre n’aurait jamais été possible si Dieu n’avait pas été avec nous. Nous ne pouvons que lui rendre grâce.”
« J’ai baptisé cette célébration : une journée au Seigneur au lieu de la célébration de l’an 1. C’est grâce au Seigneur que nous avons remporté cette CAN. Cette victoire appartient à toute la Côte d’Ivoire. » Idriss Diallo à la cérémonie. #CAN2023 pic.twitter.com/zUe9fYI4dN
— Le Kpakpato Sportif (@LKsportif) February 11, 2025
Les joueurs, les dirigeants et le peuple ivoirien ont ainsi rendu hommage à ce qu’ils considèrent comme une bénédiction divine. 57 acteurs clés du triomphe, dont des membres du comité exécutif et des partenaires, ont été décorés pour leur contribution. L’événement a également été marqué par la présentation d’un “pagne trois étoiles”, symbolisant les trois sacres continentaux de la Côte d’Ivoire.
Par ailleurs, un clip de trois minutes a été réalisé par la FIF pour l’anniversaire de l’événement. Publié sur les canaux digitaux de la Fédération, il met en scène les coulisses du sacre des Éléphants. Le président Diallo y invoque notamment l’état d’esprit “solidaire” qui a primé lors de cette campagne mémorable.
Une spiritualité omniprésente durant la CAN
Cette place accordée à la foi n’est pas un hasard. Déjà durant la compétition, les Éléphants s’étaient tournés vers leurs croyances pour trouver la force de surmonter les épreuves. Avant d’affronter le Mali en huitièmes et la RD Congo en quarts, la sélection ivoirienne avait fait un pèlerinage à la capitale, Yamoussoukro.
D’abord, un arrêt sur la tombe de Félix Houphouët-Boigny, “père de la nation” et natif de la ville – alors appelée N’Gokro – pour lui confier leur destin. Puis, une visite à la basilique Notre-Dame-de-la-Paix. “Nous avons tous prié là-bas, musulmans et chrétiens. Quelque chose d’inexplicable s’est produit, un sentiment de solidarité, d’union, de foi”, confiait Diallo mardi dans l’Équipe.
La Côte d’Ivoire compte environ 42% de musulmans (surtout au Nord), 39% de chrétiens (surtout au sud) tandis qu’environ 3% de la population pratiquerait l’animisme. Une richesse confessionnelle qui se retrouve parmi les joueurs de la sélection.
Cette communion spirituelle a été perçue comme un tournant dans le parcours des Éléphants. Après une phase de groupes chaotique, l’équipe a trouvé une nouvelle énergie et enchaîné les victoires, jusqu’à décrocher un sacre inespéré.
Objectif Maroc 2025 : “Nous ne craignons personne, sauf Dieu”
Alors que les regards sont désormais tournés vers la prochaine CAN au Maroc, le message reste le même. “Nous ne craignons personne, sauf Dieu”, a affirmé Idriss Diallo. Leurs futurs adversaires sont prévenus : la Côte d’Ivoire avance avec foi et ambition, prête à défendre son titre avec la même ferveur.