L’internationale congolaise Fideline Ngoy a pointé du doigt un manque criant de préparation et une instabilité technique pour expliquer la sortie prématurée de la RDCà la Coupe d’Afrique des Nations féminine 2025, dans une interview accordée à RFI.
« Ce n’est pas possible de faire seulement sept séances d’entraînement pour se préparer à la CAN », a déploré la capitaine des Léopards, regrettant une organisation défaillante alors que d’autres sélections africaines ont bénéficié de plusieurs semaines de préparation complète.
La RDC, éliminée dès la phase de groupes, a dû faire face à un changement de sélectionneur à quelques semaines du tournoi, avec l’arrivée d’Hervé Happy. « Il est arrivé avec son système de jeu. On a essayé de s’adapter, mais ça n’a pas été facile car nous étions habituées à jouer en 4-3-3. Et avec lui, on a basculé en 3-5-1 », a expliqué la défenseure du TP Mazembe.
Fideline Ngoy a évoqué la pression particulière liée au rôle de capitaine. « Cela met beaucoup de pression, car s’il y a un problème, les joueuses, le sélectionneur ou même les dirigeants de la fédération viennent parler avec la capitaine », a-t-elle avoué.
Malgré la déception sportive, l’ancienne joueuse de CSF Bikira a insisté sur la « fierté » de représenter la RDC parmi les douze nations qualifiées, sur 54 au départ. Elle appelle toutefois à une meilleure organisation pour espérer combler l’écart avec les grandes sélections du continent.
« Il y a une vraie évolution du football féminin africain. Avant, on ne parlait que du Ghana et du Nigeria. Aujourd’hui, on voit que d’autres pays montent. Il manque seulement plus d’organisation », a-t-elle conclu.
FootRDC