De Serekunda à Brighton, Yankuba Minteh décrit son histoire émouvante via les médias sociaux de la Premier League. Un parcours motivé par la promesse d’améliorer la qualité de vie de sa famille.
Il y a seulement quatre ans, Minteh jouait dans l’élite du championnat en Gambie. L’attaquant de Brighton vivait avec ses parents et dormait par terre, serré à côté de ses sept frères et sœurs à Serekunda, une ville gambienne.
Aujourd’hui, le joueur de 20 ans est l’une des étoiles montantes les plus brillantes de la Premier League. « Dès son plus jeune âge, tout le monde voyait en lui un jeune talent. Son succès footballistique actuel ne surprend personne », se souvient Abdou Touray, l’entraîneur de Minteh durant son enfance, dans la vidéo « Homemade » de la Premier League.
Dans cette vidéo émouvante, Minteh se confie sur les difficultés qui se cachent derrière ce rêve. « J’ai continué à croire en moi. Je m’entraînais trois fois par jour, tous les jours. C’était vraiment dur », déclare le joueur de 20 ans.
À seulement 16 ans, il a fait un saut décisif en quittant le continent africain pour poursuivre son rêve à l’étranger, au Danemark. « C’était difficile, d’être si jeune et sans ses parents. On est toujours avec eux, et puis soudain, on se retrouve seul. Mais ma mentalité a toujours été : ‘Je dois gagner’. C’est tout ce que j’avais en tête. »
En octobre 2024, contre Tottenham, Minteh a inscrit son premier but en Premier League. C’était le symbole de chaque matin et de chaque effort qui finissaient par payer. « J’étais tellement heureux, mais aussi très ému. Notre mère pleurait. Elle est fière de lui », raconte Mustapha, le frère de Yankuba.
Cette fierté est profondément ancrée en lui. Dès le début, sa mère, Jassey, a été sa plus grande motivation. « Il me disait qu’il deviendrait footballeur et que mes difficultés en tant que trader sur le marché prendraient fin », se souvient-elle.
Quand il entendit sa mère parler de tout ce qu’elle avait enduré, Minteh ne put retenir ses larmes. « Chaque fois que je vois ma mère pleurer, je suis ému. Savoir comment elle a vécu, les sacrifices qu’elle a faits, c’est tout simplement fou. »