Le coach du Paris FC s’est exprimé avec sincérité et lucidité après la célébration de la montée en Ligue 1. S’il savoure l’aboutissement d’un long parcours semé d’embûches, il refuse de parler de “rivalité” avec le PSG, préférant y voir une chance pour le football parisien.
Sur la pelouse après la victoire 2-0 contre Ajaccio, Stéphane Gilli s’est montré à la fois soulagé et fier. L’entraîneur, arrivé sans expérience dans un club ambitieux, souligne l’importance du chemin parcouru et appelle à ne pas surjouer l’opposition face au Paris Saint-Germain.
« Ça ne sera pas une rivalité, ça va être un derby. Un derby apparemment le plus proche au monde par rapport à d’autres et la proximité. Mais il ne faut pas voir ça comme une rivalité. Au contraire, c’est bien pour Paris, pour le football français. »
À ceux qui parlent déjà d’un choc entre les deux clubs parisiens, Gilli répond avec humilité. Il s’agira d’un derby, certes inédit à ce niveau, mais il refuse toute comparaison directe.
« On n’est pas encore dans la même cour, loin de là. Ça va être bien. Je pense qu’il fallait un deuxième club à Paris. Aujourd’hui, il est là, mais je n’aime pas le mot rivalité. »
Pour autant, il ne minimise pas l’importance de ces matchs à venir :
« Oui, pendant 95 minutes, on va être des adversaires. Mais après, on va tout faire pour jouer ces matchs. Je pense que pour le public, pour la ville de Paris, ça va être une soirée un peu exceptionnelle. »
Et quand un journaliste lui rappelle que cette proximité entre deux clubs parisiens au plus haut niveau est historique, Gilli fait le lien avec le passé :
« Ça a existé avec le Matra, je pense, il y a quelques temps. Mais à ce niveau… Il n’y a pas de rivalité, juste du plaisir d’aller jouer au Parc des Princes où on ne sera pas loin, à Jean Bouin. »
La montée du Paris FC marque aussi l’aboutissement de plusieurs saisons d’efforts. Après quatre participations aux barrages restées sans succès (contre Lens, Sochaux, Grenoble, Rodez), Gilli se dit heureux que cette fois soit la bonne.
« Je pense quatre fois barragistes : Lens, Sochaux, Grenoble, et l’an dernier à Rodez. Donc là, c’est la bonne, et c’est beaucoup d’émotion parce qu’on sait que c’est dur. »
Il n’oublie pas la qualité de la Ligue 2 cette saison :
« Il y avait un championnat très, très compliqué avec des belles équipes, un niveau élevé : Guingamp, Dunkerque, Metz, Annecy qui a fait un très beau championnat, Laval… On a vu que jusqu’au bout c’était compliqué. »
Au terme de ce parcours exigeant, l’entraîneur a surtout tenu à saluer l’engagement de ses joueurs.
« Donc c’est encore plus gratifiant et je suis très, très fier de mes joueurs. »
Une accession historique, un discours mesuré et un état d’esprit tourné vers la suite. Le Paris FC entre dans une nouvelle ère.
Photo : ATS/Propos recueillis par Dounia Mesli à Charlety