« Est-ce que le Grand Montréal est une région de basket ? »
Publié hier à 23 h 40
La question se trouvait sur toutes les lèvres, à la Place Bell, située à Laval, dans la région métropolitaine de Montréal. On y présentait le premier match d’une série de six, impliquant les Nets de Long Island, l’équipe-école du même nom de la NBA.
Le Groupe CH, qui possède le Canadien de Montréal, a approché l’organisation des Nets il y a deux ans, dans l’espoir de présenter des parties de son club-école.
« Ils nous ont fait comprendre ce que le basketball représentait pour Montréal », explique la directrice des opérations commerciales des Nets de Long Island, Morgan Taylor.
« La communauté de Montréal a faim de basketball, ça se sent. On voulait en faire partie. », résume-t-elle.
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PHOTO JOSIE DESMARAIS, LA PRESSE
Drew Timme (26) tente un tir de loin.
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Quincy Guerrier des Raptors 905
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Rencontre abdominale sous le panier
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Dale the Eagle a fait le voyage depuis Long Island avec les Nets.
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Les Nets avaient des tenues « de Montréal » pour le match. Ils l’ont emporté 131-122.
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Pour ce premier match, 7750 partisans ont été au rendez-vous. Un nombre similaire est attendu pour le second, prévu dimanche.
La foule peut sembler peu nombreuse au premier regard. Mais pour la G-League, dans laquelle évoluent les filiales de la NBA, il s’agit d’une réussite monumentale. L’assistance moyenne aux matchs du circuit s’élève à 3000 spectateurs. Les Nets n’en attirent environ que 2000 par partie.
Dans ce contexte, des rumeurs de déménagement planent autour de l’équipe. Laval pourrait-elle s’avérer une destination de choix ?
« Sans commentaire, répond Mme Taylor. Mais le Groupe CH nous a vraiment bien accueillis pour ces six matchs. Ils ont ce qu’il faut pour voir une équipe de basketball », poursuit-elle.
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Morgan Taylor, directrice des opérations commerciales des Nets de Long Island
Pour nous, tous ces billets vendus, c’est un testament de l’excitation qu’il y a à Montréal pour le basketball.
Morgan Taylor, directrice des opérations commerciales des Nets de Long Island
Appelée à commenter la possibilité que les Nets de Long Island passent au Québec, la présidente sport et divertissement du groupe CH France Margaret Bélanger fait preuve de prudence.
« On aime ce sport, on est intéressés par ce sport. On a vu l’engouement qu’il y a pour les matchs présaison des Raptors au Centre Bell. Pour la suite, ne sait-on jamais », laisse-t-elle planer.
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France Margaret Bélanger, présidente sport et divertissement du groupe CH
Mais, nonobstant la participation du Groupe CH à l’arrivée d’une équipe de basketball professionnel à Montréal, le projet serait-il viable ?
« Je ne peux pas le prédire, répond Mme Bélanger, mais Montréal est une ville où les gens adorent leurs sports. On le voit avec l’engouement des Québécois pour le CF Montréal, les Alouettes, pour la Victoire, et, bien sûr, les Canadiens. »
L’entraîneur des Nets, lui, avait une mission en tête, avant la tenue de la partie. « Prouver à la ligue » que Montréal a ce qu’il faut pour accueillir une franchise de la G-League.
« On est ici depuis peu, mais on voit déjà tout le potentiel. Les partisans sont vraiment enthousiastes. »
En effet, une effervescence manifeste régnait. Plusieurs partisans, rencontrés par La Presse, allaient assister à leur premier match de basketball professionnel. Si certains néophytes ignoraient que ce serait les clubs-écoles des Raptors et des Nets qui s’affronteraient, de vrais passionnés s’apprêtaient à vivre un rêve.
Parmi eux, Bali Bairt, « le plus grand partisan » des Raptors, vêtu d’un maillot de son idole, Michael Jordan.
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Tiffany Lawrence et Bali Bairt, partisans des Raptors
« C’est ma première chance de voir des pros à l’œuvre de mes propres yeux, partage-t-il. Ce sera vraiment toute qu’une expérience. »
Plus loin se trouve William, 12 ans, qui assistera aussi à son premier match pro. Le jeune joueur de basket a des étoiles dans les yeux : il a eu la chance de taper dans la main des joueurs, alors qu’ils passaient par le tunnel. « Je suis vraiment impressionné, raconte-t-il. Je vis mon rêve. »
Accompagné de ses parents, il se s’est déplacé de Sainte-Julie pour assister à la partie. Malgré la route pour se rendre à Laval, son père, Tommy, est catégorique. « S’il y avait une équipe pro ici, on aurait nos billets de saison, indique-t-il. On n’en manquerait pas une. »
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Tommy, Tania et leur fils William, partisans des Nets
Plusieurs partisans portent des maillots d’équipe de la NBA. Parmi eux, Émile, Lambert, Isaac et Raphaël, qui, surexcités, sont immanquables. Les quatre sont coéquipiers au sein d’une équipe de basket de Mont-Laurier. Ils ont parcouru 2 h 30 de route pour assister au match.
« Penses-tu que tu pourrais t’arranger pour que je prenne une photo avec Killian Hayes ? », nous demande Émile, âgé de 14 ans.
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Émile, Lambert, Isaac et Raphael
Malheureusement, nous n’avons pas ce pouvoir. Mais sa question nous fait réaliser que plusieurs joueurs reconnus des partisans fouleront le court, ce soir. Des joueurs talentueux, comme Hayes, qui ont disputé des centaines de matchs dans la NBA.
Ce soir, Hayes marquera justement 26 points, menant les Nets à une victoire, dans un festival offensif de 131 à 122. Si les partisans s’émeuvent de voir Hayes, lui, s’est ému de l’enthousiasme des partisans, à la fin du match.
« C’était vraiment toute qu’une ambiance. Les gens étaient partagés entre les deux équipes, c’était génial », a commenté le joueur français.
« Durant un temps d’arrêt, on a pris le temps de regarder la foule, a poursuivi son coéquipier, Tyson Etienne, auteur de 29 points. Tout le monde criait. De faire partie d’un évènement comme celui-là, c’était vraiment cool. »
Horaire des prochains matchs
- c. Raptors 905 — dimanche 26 janvier 2025 à 15 h
- c. Swarm de Greensboro — mercredi 5 février 2025 à 19 h
- c. Blue Coats du Delaware — samedi 8 février 2025 à 15 h
- c. Hustle de Memphis — jeudi 13 mars 2025 à 19 h
- c. Hustle de Memphis — vendredi 14 mars 2025 à 19 h
