(Laval) En regardant la feuille de match, on peut constater que Joshua Roy a joué les héros pour le Rocket de Laval. Mais sans le travail de ses coéquipiers en désavantage numérique, il n’aurait probablement pas pu en arriver là.
Mis à jour hier à 23 h 33
Simon Servant
La Presse Canadienne
Roy a dénoué l’impasse en troisième période et le Rocket a été parfait face à neuf infériorités numériques pour vaincre les Senators de Belleville 2-1, vendredi soir, à la Place Bell.
Il fallait s’attendre à un match physique et intense de la part de ces deux rivaux de la section Nord, mais, pendant la majorité de l’affrontement, ce sont les arbitres Morgan MacPhee et Hillary Brennan qui ont voulu se donner en spectacle.
Ils se sont toutefois fait damer le pion par des joueurs comme Laurent Dauphin, William Trudeau ou Tyler Wotherspoon, entre autres, qui n’ont pas toujours l’occasion d’avoir leur moment de gloire.
« L’unité de désavantage numérique a été extraordinaire. Elle nous a gagné le match, a observé l’entraîneur-chef Pascal Vincent, qui a d’entrée de jeu mentionné qu’il n’allait pas parler des arbitres. Les joueurs ont bloqué des tirs, ils ont dégagé la rondelle, ils ont effectué de gros jeux. Nous avons été agressifs lorsque nous devions l’être. J’ai trouvé que ç’avait été un match extraordinaire pour l’unité de désavantage numérique. »
Le Rocket (17-8-2) n’a pas été de loin supérieur à ses adversaires avec un homme en plus, mais il a réussi à marquer le but qui a fait la différence lors de sa sixième de sept tentatives.
Après avoir lui-même provoqué une pénalité à Hayden Hodgson, Roy a saisi la rondelle du côté droit et il a décoché un violent tir des poignets dans la lucarne pour enregistrer son 11e but de la campagne.
« C’est un match haut en émotions et c’était une grosse pénalité. Récemment, notre avantage numérique n’avait pas été aussi bon que nous le voulions. Nous avons obtenu beaucoup d’occasions ce soir et ç’a fini par entrer à la fin, a analysé Roy. Les bousculades font partie du sport et je suis capable d’en prendre. Je ne m’en fais pas trop avec ça. Il faut simplement garder notre concentration et ne pas répliquer. »
Il s’agit d’une deuxième victoire de suite pour le club-école du Canadien de Montréal, qui s’est approché à un point des Monsters de Cleveland et du premier rang de la section Nord.
Roy a également obtenu une mention d’aide sur le but de Rafaël Harvey-Pinard, un premier à ses six dernières sorties. Jakub Dobes a disputé un premier match depuis le 6 décembre et il a repoussé 31 rondelles.
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Rafaël Harvey-Pinard
« Il a été excellent, a dit Vincent à propos de Dobes. Il était gros devant le filet, il lisait bien le jeu et il a effectué de bonnes sorties. Jakub fait partie de notre désavantage numérique et il a réalisé des arrêts importants. »
Le Rocket a aussi accueilli le retour au jeu de l’attaquant Filip Mesar, qui n’avait pas joué depuis le 25 octobre.
« Je savais que ce ne serait pas facile, parce que c’était très physique dès la première présence sur la glace, mais j’étais en bonne forme. C’était un des matchs les plus difficiles que j’ai joués, a indiqué Mesar. Ce n’est pas facile de rester au banc sans jouer, mais je me sentais bien. »
Maxence Guenette fut l’unique marqueur des Senators (12-7-4), qui ont subi un troisième revers d’affilée. Mads Sogaard a réalisé 19 arrêts dans une cause perdante.
Un total de 92 minutes de pénalité ont été décernées pendant le match.
La troupe de Laval reprendra l’action dimanche après-midi, alors que les Thunderbirds de Springfield seront de passage à la Place Bell.
Une véritable foire
L’allure du match a été dictée dès la 19e seconde de jeu, quand Xavier Simoneau a écopé la première d’une vingtaine de pénalités mineures pendant la rencontre.
L’unité de désavantage numérique du Rocket a également donné le ton à sa soirée de travail en ne donnant pas beaucoup d’occasions de qualité aux Senators.
Lorsque le jeu s’est déroulé à forces égales, ce sont aussi les Lavallois qui ont eu le meilleur sur leurs adversaires. Sogaard a toutefois fermé la porte, en plus de recevoir l’aide de son poteau gauche à la suite d’une déviation d’Owen Beck.
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Owen Beck
Un combat entre Donovan Sebrango et Luke Tuch, en fin de première période, a témoigné de l’animosité qui règne entre les deux rivaux, mais ce n’était rien en comparaison à ce qui attendait les partisans au deuxième vingt.
Lucas Condotta et Zack MacEwen ont lancé les hostilités en jetant les gants et MacPhee s’est ensuite occupé d’alimenter le spectacle.
Décernant les pénalités et les conduites antisportives comme s’il s’agissait de cadeaux de Noël, l’arbitre a donné quelques répétitions à l’unité de désavantage numérique du Rocket, qui a étouffé les menaces sans broncher.
L’ascenseur est revenu pour les hommes de Pascal Vincent quand MacPhee a donné quatre minutes de pénalité à Hodgson, mais ce fut au tour des Senators de s’en tirer indemnes malgré plusieurs bons lancers.
La formation lavalloise a cependant pu se donner un peu de momentum pour finalement ouvrir le pointage. Adam Engstrom a vu son tir de la pointe toucher Roy avant que Harvey-Pinard pousse la rondelle dans un filet libre.
Le Rocket pensait rentrer au vestiaire avec cette priorité d’un but, mais un revirement de Logan Mailloux a éventuellement permis à Guenette de surprendre Dobes d’un tir des poignets précis.
L’équipe locale a finalement réussi à profiter d’un avantage numérique, à 5 : 10 du dernier tiers, quand Roy a trompé la vigilance de Sogaard. Elle a également résisté une fois de plus à une supériorité numérique des Senators dans les dernières minutes du match, alors que Dobes a été aidé par sa barre horizontale.
