Qualifié pour la finale de la Coupe de France après un renversement de situation face à Dunkerque (2-4), le Paris Saint-Germain a su trouver des solutions pour contourner le bloc bas et compact de son adversaire. Luis Enrique, en conférence de presse, est revenu sur cette rencontre et sur les ajustements effectués pour faire la différence en seconde période.
Une première mi-temps satisfaisante malgré le score
Si le PSG a été mené 2-0 après 15 minutes, son entraîneur ne voit pas cette entame comme un échec collectif.
« Sincèrement, je suis content de la première mi-temps parce que je pense qu’on a été bons en termes de mobilité et de circulation du ballon. »
Mais face à une équipe regroupée à dix dans sa surface, trouver des solutions offensives relevait du défi.
« C’est très difficile quand tu as dix joueurs qui sont regroupés dans la surface de trouver des espaces, d’autant qu’ils étaient à la fois concentrés et organisés. »
L’entrée de Gonçalo Ramos, un tournant
Pour changer la dynamique, Luis Enrique a fait appel à Gonçalo Ramos. Son entrée a permis de modifier les circuits offensifs du PSG.
« On a fait rentrer Gonçalo parce qu’on a vu que les choses allaient se dérouler dans la surface de réparation. Sa qualité majeure, c’est de générer des espaces avec ses mouvements. »
Ce repositionnement a surtout libéré le couloir droit et permis à l’association entre Ousmane Dembélé et Achraf Hakimi de s’exprimer pleinement :
« C’est à ce moment-là que s’est libérée à droite l’association entre Ousmane Dembélé et Hakimi, qui sont des joueurs qui parviennent à dribbler et font la différence sur l’aile. »
Le travail collectif a ensuite permis de trouver la faille, avec notamment un grand Ousmane Dembélé, buteur et passeur décisif.
Une profondeur d’effectif précieuse
Si l’entraîneur espagnol a su trouver la clé tactique, il met surtout en avant la richesse de son effectif.
« C’est la chance que j’ai en tant qu’entraîneur : on a tout un tas de joueurs de grande qualité. »
Il cite notamment Bradley Barcola, « qui est très bon en un contre un » ou encore Nuno Mendes, Desiré Doué, Vitinha, João Neves et bien sûr Ousmane Dembélé, encore décisif avec un doublé et une passe décisive.
La clé du match : maintenir la structure
Luis Enrique insiste sur un point fondamental qui a permis à son équipe de ne pas sombrer malgré l’écart au score : la structure tactique.
« La clé pour retourner les situations, c’est d’avoir toujours foi en l’équipe et surtout de maintenir une structure, car c’est le plus difficile. »
L’objectif était clair : éviter les contres adverses tout en attaquant avec patience.
« Ce qui se passe habituellement dans ce genre de matchs, c’est que tu perds la structure en attaquant et si tout le monde attaque, tu finis par subir des contres et perdre le match. »
À la mi-temps, l’entraîneur espagnol a donc rappelé à ses joueurs l’importance de rester en place tactiquement, ce qui leur a permis de contrôler le match jusqu’au bout.
« On en a parlé à la mi-temps de cette nécessité de conserver la structure et on a réussi ensuite à bien contrôler les choses. »
Un hommage au parcours de Dunkerque
Si le PSG a dominé avec près de 30 tirs, Luis Enrique n’oublie pas de féliciter son adversaire.
« Nous avons mérité cette qualification, mais je souhaite aussi féliciter Dunkerque pour leur parcours et leur prestation en demi-finales. »
Une belle reconnaissance pour le club de Ligue 2, qui aura bousculé le PSG, avant de voir la logique sportive reprendre le dessus.
Le PSG est maintenant en route vers une nouvelle finale, avec l’ambition de soulever un nouveau trophée.
Propos recueillis par Dounia Mesli à Lille